De nos jours, le soin (infirmier) n’est plus une application passive d’une quelconque prescription médicale. C’est un acte qui mobilise des connaissances théoriques pour une pratique clinique réflexive centrée sur le patient. Mais comment exercer cette profession dans un contexte africain sans questionner les sciences infirmières en tant que discipline ?
En 1989, l’OMS déclarait que les infirmières étaient en position idéale pour assurer un leadership au sein des systèmes de soins ; du moment où elles sont au centre de l’offre de soins, du fait de leur proximité avec les patients et leur entourage. Il est donc nécessaire que cette profession soit repensée en commençant par la prise en main par elles-mêmes des initiatives concourant à la santé des patients. En effet, les infirmières devraient sortir de l’ornière des auxiliaires médicaux, exécutantes passives des prescriptions médicales, pour mettre en avant leur réflexivité. Dans cette perspective, plusieurs défis se posent donc sur le plan scientifique face à l’exercice de leur fonction :